Actualités L’entreprise peut-elle sauver la démocratie ?26 janvier 2024#LaREFGouvernanceL’entreprise peut-elle sauver la démocratie ? De nombreux acteurs interviennent aujourd’hui dans le champ politique en dehors de ceux qui participent directement au fonctionnement de la démocratie représentative : corps intermédiaires reconnus par la loi, groupes divers et variés, ONG, etc. Dans ce contexte quel rôle peut jouer l’entreprise. Peut-elle à son tour se vouloir garante de la démocratie, notamment pour ce qui concerne les enjeux sociétaux ? De l’avis de nombreux observateurs, nos démocraties occidentales sont aujourd’hui affaiblies et incapables de relever les grands défis du XXIe siècle, au premier rang desquels la sauvegarde de la planète et l’épuisement des ressources. L’entreprise avec sa capacité d’innovation sans cesse renouvelée et son investissement de plus en plus important dans la vie de la cité peut-elle mieux que les Etats relever ces défis, et partant contribuer à la régénération de nos démocraties ? La démocratie est un idéal souvent difficile à réaliser et surtout à préserver. L’entreprise peut-elle ouvrir la voie en adoptant elle-même une organisation démocratique, comme incitait à le faire en 2022 la ministre du Travail espagnole en proposant de « faire de la démocratie au travail une des priorités de l’agenda européen ». Bien sûr, historiquement dans l’entreprise les processus de décision étaient réservés à une poignée d’acteurs seulement, avant que le dialogue social ne vienne un peu changer les choses Aujourd’hui, où chacun est en quête de sens, il est clair que les organisations verticales ne peuvent plus suffire. L’entreprise citoyenne se doit de mieux partager le pouvoir et la valeur. Mais comment vaincre les résistances alors mêmes que partout les principes démocratiques reculent ? Si la route est encore longue, tous les observateurs s’accordent à reconnaître que non seulement la démocratie en entreprise est possible, mais qu’elle est nécessaire pour que l’entreprise de demain soit véritablement en phase avec les aspirations de nos concitoyens. Pour Dominique et Alain Schnapper, « l’entreprise devrait même redevenir un lieu essentiel de la socialisation, compenser les effets de la polarisation du salariat, financer la dépendance des plus âgés, préserver la biodiversité, combattre les effets du réchauffement climatique, ne jamais négliger les conséquences sociales et environnementales de son activité avant de viser son profit ». Pour autant, peut-elle devenir au XXIe siècle un acteur politique ? Le lieu où se prennent des décisions engageant le destin de la collectivité ? En 2011 déjà, suite à la journée de réflexion organisée à l’Unesco sur les nouvelles façons de travailler, Pierre-Henri Menthon et Airy Routier affirmaient dans Challenges que « la démocratie dans l’entreprise est l’école de la démocratie tout court et une condition du développement économique ». Où en sommes-nous vraiment aujourd’hui et que reste-il à faire ? Frantz Gault, sociologue des organisations, cofondateur d’Ultralaborans, et Francois Miquet-Marty, président de Viavoice, feront le point le 1er février prochain.... Les incontournables et les impératifs de la gouvernance24 janvier 2024#LaREFGouvernanceLes incontournables et les impératifs de la gouvernance Dans les années 70, Milton Friedman affirmait que « la seule responsabilité de l’entreprise est d’accroître ses profits » et la gouvernance des entreprises était calquée sur cet impératif. Aujourd’hui, sous l’effet conjugué des défis climatiques, sanitaires, sociaux, sociétaux et environnementaux, que reste-t-il de cette assertion et comment la gouvernance des entreprises est-elle impactée ? La crise sanitaire et les changements qu’elle a provoqués dans le monde du travail, avec notamment le développement du télétravail, a par exemple profondément fait évoluer la gouvernance des entreprises et ses impératifs. Un « nouveau pragmatisme » s’impose désormais, afin de préserver la motivation de toutes les ressources contributives de l’entreprise. Un véritable pacte de confiance est nécessaire, à la fois avec les salariés et avec les clients. La pandémie a par ailleurs mis en lumière l’extrême dépendance de beaucoup d’entreprises vis-à-vis de leurs fournisseurs internationaux. D’où la nécessité souvent de repenser les politiques d’achats pour améliorer sa résilience. Autre impératif incontournable : la croissance durable. L’adoption par les Nations unies en 2015 de 17 objectifs de développement durable avec un appel à tous les acteurs à contribuer au triple objectif de lutte contre la pauvreté, de protection de l’environnement et de progrès pour tous, encourage la contribution des entreprises au « bien commun ». La RSE doit donc trouver toute sa place pour mieux fédérer les équipes et assurer une bonne image de l’entreprise. Enfin, les nouveaux usages du numérique, voire de l’intelligence artificielle, imposent à toutes les entreprises de parfaire leur transformation digitale et de faire évoluer leur organisation en conséquence. Tous ces nouveaux impératifs doivent aujourd’hui être pris en compte par les managers soucieux de mettre en place une gouvernance performante, tant au niveau politique, qui définit les grandes orientations, qu’aux niveaux stratégique et opérationnel, chargés de les mettre en place. Il s’agit d’aller vers un nouveau modèle d’entreprise, plus inclusif et plus sociétal, avec une meilleure prise en compte de l’intérêt général, un meilleur partage entre les parties prenantes et une priorité donnée au long terme. Mais comment faire pour répondre au mieux à ces impératifs, surtout dans les TPE-PME ? Comment adapter sa gouvernance aux changements de plus en plus nombreux et rapides, qui affectent notre société et donc nos entreprises ? Comment concilier les exigences d’une réglementation qui ne cesse de se durcir et le besoin de plus de transversalité et d’autonomie des équipes ? Comment nouer des relations constructives avec toutes les parties prenantes ? Ce sont ces questions qu’aborderont le 1er février prochain Patrick Bertrand, COO d’Holnest, Helman Le Pas de Sécheval, secrétaire général de Veolia, Jean-Claude Mailly, ancien secrétaire général de Force ouvrière, et Sophie L’Helias, présidente de LeaderXXchange et vice-présidente “prospective et idées” du Medef.... « Le bon pouvoir »24 janvier 2024#LaREFGouvernance« Le bon pouvoir » Qu’est-ce que le pouvoir ? Pour Nietzsche, c’est « la forme fondamentale d’une relation entre l’homme et le monde ». Mais dans le monde économique et dans l’entreprise, où se situe-t-il ? Dans l’entreprise, les relations de pouvoir sont plurielles, on le retrouve partout et à différents niveaux, du sommet de la hiérarchie à la base. Le pouvoir s’inscrit toujours dans le collectif. Pour Hannah Arendt, « il n’est jamais la propriété d’un individu ; il appartient à un groupe et n’existe que tant que le groupe reste ensemble ». C’est donc parce que l’entreprise est une entité collective qu’elle suscite une multitude de relations de pouvoir. Comme le soulignait Michel Crozier, « le pouvoir (…) n’est ni un désir ni un besoin qui devrait être satisfait ou réprimé en fonction d’un jugement moral. C’est un fait vital, irréductible, à partir duquel nous devons raisonner ». Mais, le pouvoir est souvent amalgamé avec d’autres concepts, comme la force, la coercition, la puissance, la domination, l’autorité, le contrôle, la sanction, etc. Donc on pourrait le considérer comme quelque chose de mauvais. Pourtant, il n’est pas nécessairement contraignant et négatif, Il peut être valorisant et positif. En tout cas, il contribue très souvent à l’efficacité de l’entreprise, car il implique l’action. Comme l’affirme la psychologue du travail Petra Schmid, « le pouvoir n’est pas intrinsèquement bon ou mauvais ». Étymologiquement, la notion de « pouvoir » évoque l’idée d’être capable de faire quelque chose et se réfère en effet plus à des capacités qu’à une légitimité à avoir un ascendant sur les autres. En entreprise, avoir du pouvoir signifie exercer plus de responsabilités et donc pouvoir prendre des décisions judicieuses… à condition toutefois de ne pas céder au complexe de supériorité et à l’abus de pouvoir, qui détruirait les liens de confiance et nuirait à la productivité, voire à l’image de l’entreprise. La fonction confère le droit d’agir, mais attention à ne pas franchir la barrière. Plutôt que de s’en remettre au pouvoir conféré par son statut, ne vaut-il pas mieux chercher à développer un pouvoir relationnel ? Les patrons ou les chefs ne perdent-ils pas parfois, sans même s’en rendre compte, le contact avec la réalité en s’enfermant dans leur tour d’ivoire ? Le pouvoir est effectivement porteur de controverse. Qui a le pouvoir d’entreprendre ? De décider ? De convaincre ? D’imposer ? Et comment ? Angeles Garcia Poveda, présidente non-exécutive de Legrand SA, répondra à ces questions le 1er février prochain.... Partage du pouvoir en entreprise, partage des valeurs ?23 janvier 2024#LaREFGouvernancePartage du pouvoir en entreprise, partage des valeurs ? Le Parlement a définitivement adopté le projet de loi sur le partage de la valeur en entreprise, en novembre 2023, qui réforme l’intéressement et la participation, transposant ainsi l’accord conclu entre syndicats et patronat pour étendre à toutes les entreprises de plus de 11 salariés les dispositifs de partage des bénéfices des entreprises. En renforçant le lien entre la performance de l’entreprise et le bien-être des salariés, ce texte de loi crée indubitablement une plus grande cohésion sociale au sein des entreprises, à l’heure où ces dernières cherchent des leviers pour recruter et pour fidéliser leurs employés. Bien sûr, on ne peut que saluer les fondements de ce projet qui marque une avancée vers un modèle économique plus équitable et plus inclusif et qui souligne une volonté de rééquilibrage des rapports entre les différentes parties prenantes de l’entreprise. Mais la valeur financière est-elle la seule qu’il faille partager au sein de l’entreprise ? Dans le monde du travail post-Covid, le management pyramidal n’a plus la cote, la confrontation s’installe et se pose désormais la question du partage du pouvoir. Les salariés demandent toujours plus d’autonomie, de dialogue et de responsabilités et les managers sont désormais de plus en plus nombreux à privilégier la confiance et à laisser une plus large place à l’échange. Pour Isaac Getz, professeur à l’ESCP Europe et auteur de « Liberté & Cie, quand la liberté des salariés fait le bonheur des entreprises », le partage des pouvoirs dans l’entreprise est à la fois une solution au malaise actuel et un levier de performance. Pour lui, « l’exercice d’un contrôle autoritaire s’accompagne d’une multitude de coûts cachés qui ne pèsent pas seulement sur les bénéfices mais sur la santé des employés (…) La plupart des règles ne se bornent pas à saper leur moral : elles empêchent la grande majorité d’entre eux de faire ce qui conviendrait ». « Si on laisse aux salariés le pouvoir de résoudre un problème, ils trouvent la solution eux-mêmes. Sinon ils appliquent…mais sans conviction », ajoute-t-il. Mais combien d’entreprise françaises sont vraiment prêtes à s’engager sur cette voie d’un management à la scandinave qui laisse les salariés fixer leur propre emploi du temps, qui encourage la prise de risque et qui accepte de lâcher prise ? Et ce type de management est-il compatible avec notre culture, sans que cela ne conduise à l’anarchie ? Et d’ailleurs, ce problème de partage du pouvoir ne se pose-t-il pas également à la tête même des entreprises ? Pour Jean Peyrelevade, ancien président du Crédit Lyonnais et auteur de « Réformer la France », « personne n’a vraiment envie en France de toucher aux lois sur l’organisation de la gouvernance des entreprises. On n’aime pas le partage du pouvoir. L’individu qui se trouve à la tête de la pyramide a simplement envie que cela reste une pyramide ». A-t-il vraiment raison ? Il est clair que les principes démocratiques doivent désormais s’étendre à d’autres sphères que celle de la politique, et notamment à l’entreprise. Mais comment faire pour associer concrètement toutes les parties prenantes aux décisions et aux résultats ? Et au-delà des bénéfices, quelles valeurs convient-il de partager ? Faut-il chercher des compromis ou un consensus ? Autant de question autour desquelles débattront le 1er février prochain, Isabelle Kocher de Leyritz, ancienne directrice générale d’ENGIE, Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, Louis Margueritte, député Renaissance, et Loïc Soubeyrand, directeur général de Swile.... #Whateverittakes. Qui paiera ses dettes s’appauvrira…26 août 2023#LaREF23#Whateverittakes. Qui paiera ses dettes s’appauvrira… Il y a quelques années, contrairement à l’adage bien connu « qui paie ses dettes s’enrichit » et aussi fou que cela puisse paraître, certains pays s’enrichissaient en s’endettant. Mais le retour de l’inflation a signé le glas de l’univers des taux négatifs. L’endettement public a progressé très fortement dans le sillage des réponses budgétaires apportées à la crise sanitaire, mais le coût du financement de la dette aussi. A tel point que l’on peut aujourd’hui se poser des questions sur la soutenabilité de la dette de certains pays européens, parmi lesquels l’Italie mais aussi la France. 3000 milliards d’euros Après avoir atteint 2 950 milliards d’euros fin 2022, la dette publique française, indique l’Insee, dépasse pour la première fois le chiffre symbolique de 3000 milliards d’euros au premier trimestre 2023, s’établissant à 112,5 % du PIB. En un seul trimestre, l’endettement public du pays, qui s’est massivement accru depuis la crise sanitaire, s’est encore alourdi de 63,4 milliards d’euros. S’il y a quelques mois encore, cela ne coûtait pas grand-chose de s’endetter, il n’en va plus de même avec l’augmentation constante des taux d’intérêts. La dette devient donc une véritable épée de Damoclès pour la France. S’il y a dix ans la France faisait partie des bons élèves de l’Europe en ce qui concerne la dette, il n’en est plus ainsi hélas. Désormais notre taux d’endettement par rapport au PIB est supérieur de dix points à la moyenne européenne. Aujourd’hui, seuls les Etats-Unis, le Japon et la Chine sont plus endettés que nous avec des dettes publiques respectives de 29000 milliards d’euros, 11000 milliards d’euros et 9000 milliards d’euros. Mais la situation est d’autant plus préoccupante pour la France, que contrairement au Japon qui se prête à lui-même dans sa propre monnaie, nous n’avons pas la maitrise de notre dette, car celle-ci est détenue à près de 50 % par des non-résidents (fonds de pension, banques, compagnies d’assurance). Selon Pierre Moscovici, président de la Cour des Comptes, « nos finances publiques sont parmi les plus dégradées d’Europe et cela nous affaiblit ». Si on continue sur cette trajectoire, la Cour des Comptes prédit, « qu’en 2026, la France serait le seul grand état européen à ne pas afficher un déficit sur PIB inférieur à 3 % ». La charge de la dette devrait être de 70 milliards d’euros à l’horizon 2027. Une situation qui pourrait avoir de graves conséquences économiques et sociales, alors même qu’il va falloir trouver de l’argent pour financer la transition écologique. Selon le rapport France Stratégie commandé par Elisabeth Borne à Jean Pisani-Ferry, « pour atteindre nos objectifs pour 2030 de réduction de 55 % des émissions par rapport à 1990 et viser la neutralité en 2050, il va nous falloir prévoir un investissement supplémentaire de 66 milliards d’euros par an ». Réduire les dépenses Face à cette crise financière qui couve, Bercy a décidé d’accélérer la réduction des dépenses et de tourner définitivement la page du « quoi qu’il en coûte ». Alors qu’il était encore ministre délégué chargé des Comptes publics, Gabriel Attal prévenait le 12 juillet dernier dans les pages du Figaro « qu’un effort global sera demandé aux Français en 2024, car le désendettement est une urgence nationale ». « Notre objectif, a-t-il ajouté, est de stabiliser la dette publique en 2026, et de commencer à la rembourser en 2027 ». Comment le gouvernement entend-t-il réduire les dépenses ? Le futur projet de loi de finances nous en dira certainement plus à l’automne prochain, quoi qu’il en soit, il est clair que la France a besoin d’envoyer des signaux pour ne pas voir sa note dégradée par les agences de notations. En juin dernier, l’agence Fitch a déjà fait passer la note qui évalue la solidité de notre dette de AA à AA-. Certes, Standard & Poors a ensuite confirmé la solidité de la France en maintenant sa note, mais il ne faudrait pas que cela s’aggrave. Les économies prévues suffiront-elles à inverser la courbe ? Et in fine, qui va payer ? Qui va payer ? Pour de nombreux économistes, « il est pratiquement impossible de rembourser une dette publique aussi élevée que celle de la France dans un contexte de faible croissance ». Un constat qui rejoint les conclusions du rapport Arthuis pour qui : « une stratégie de désendettement rapide qui fixerait un horizon pour la baisse de la dette d’ici 2025 est largement inatteignable. L’horizon de 2030 est plus réaliste, tout en étant exigeant sur le ralentissement de l’évolution des dépenses. Plus qu’un reflux rapide de notre endettement, le véritable enjeu, pour assurer la soutenabilité de notre dette et notre crédibilité vis-à-vis de ceux qui la financent, est plutôt de démontrer notre capacité à contenir dans le temps le rythme des dépenses en deçà des recettes et de garantir l’efficience de chaque dépense publique ». Aujourd’hui, comme cadeau de naissance, chaque petit Français reçoit quelque 42 000 euros à rembourser, qui augmenteront tout au long de sa vie. Alors si on ne veut pas faire peser de plus en plus lourdement ce fardeau sur les épaules des générations futures, il faudra bien que la France rembourse sa dette un jour ou l’autre. A moins que d’autres solutions ne soient mises en œuvre ? Parmi les pistes envisagées il y a bien sûr la méthode classique du roulement de la dette, qui consiste à rembourser les emprunts arrivés à échéance grâce à de nouveaux emprunts. Mais en période de hausse des taux d’intérêt cette méthode montre toutes ses limites, car il devient difficile de convaincre les marchés de la soutenabilité à long terme de la dette publique. Autre solution mise en avant par certains économistes, la mutualisation des dettes publiques à l’échelon européen via la création d’un emprunt européen. Enfin, solution ultime, l’annulation ou la restructuration de la dette du moins pour la partie détenue par le système européen des banques centrales (SEBC). Mais est-ce juridiquement et politiquement possible, voire souhaitable ? Alors à quand le remboursement ? Le spectre d’un défaut de paiement plane-t-il au-dessus de notre pays ou la France est-elle « too big to fail » ? « Too big to fail » ? Le dernier défaut de paiement de la France a eu lieu peu après la révolution de 1789, avec la Banqueroute des Deux-Tiers en 1797. 2/3 des dettes perpétuelles ont alors été remboursées en assignats sans aucune valeur. Un risque analogue pèse-t-il aujourd’hui sur notre pays et faut-il redouter un scénario à la Grecque ? La faillite de la France entraînerait sans nul doute des réactions en chaîne sur les économies d’autres pays d’Europe et sur les marchés financiers mondiaux, compte tenu de son importance au sein de l’Union. Cela fait penser à la majorité des observateurs que la BCE ne nous laissera jamais tomber. C’est sans doute vrai, mais le retour de l’inflation a conduit la BCE à limiter ses interventions et à mettre fin au Whatever it takes établi par Mario Draghi. La stabilisation de notre dette publique s’avère donc plus nécessaire que jamais, afin que nos créanciers ne puissent douter de notre capacité à emprunter. Pour Pierre Moscovici, c’est clair : « la France ne doit pas être un leader européen de la dette », même si, comme le souligne l’ancien économiste en chef du FMI Olivier Blanchard, « la dette publique ne doit pas être une obsession ». Quelle dette va-t-on finalement laisser pour les générations futures ? Réponse le 29 août avec le débat #Whateverittakes. Qui paiera ses dettes s’appauvrira…... CMA CGM : l’innovation au service d’un transport moins carboné et plus durable25 août 2023#LaREF23CMA CGM : l’innovation au service d’un transport moins carboné et plus durable « Notre utilité fait partie de notre responsabilité ; elle est aussi ce qui fonde notre durabilité. » Rodolphe Saadé, Président-Directeur Général, CMA CGM Acteur mondial du transport et de la logistique, CMA CGM a probablement transporté l’écran sur lequel vous lisez cet article. Au cœur des échanges économiques internationaux, le Groupe CMA CGM est conscient de la responsabilité et du rôle que doivent jouer les grandes entreprises face aux défis climatiques et sociétaux actuels. Les engagements RSE du Groupe CMA CGM sont au cœur de sa mission d’entreprise : contribuer à une mondialisation plus durable, dans le respect des Hommes et de la Planète. Découvrez la stratégie RSE du Groupe CMA CGM basé sur 3 piliers – l’Humain au cœur de ses actions, Agir pour la planète, Agir pour un commerce responsable. Engagé à atteindre le Net Zero Carbone d’ici 2050, le Groupe s’appuie sur l’innovation pour construire un transport moins carboné et plus durable, optimisant ses opérations, modernisant sans cesse son outils industriel et développant des carburants bas carbone avec ses partenaires. La création du CMA CGM Fonds Énergies doté d’un budget d’1.5 milliards d’euros permet d’investir dans les solutions technologiques et énergétiques les plus innovantes et prometteuses. Porté par une forte culture entrepreneuriale et une grande agilité, CMA CGM réinvente sans cesse ses modes de travail, ses métiers, explorant toutes les solutions possibles pour répondre aux besoins de ses clients, dans le monde entier. Agir pour un transport moins carboné et plus durable nécessite également l’adhésion et la sensibilisation des 155 000 collaborateurs du Groupe aux enjeux du climat et de la transition juste, afin d’accompagner le changement. Assurer leur sécurité, leur montée en compétence et un environnement de travail inclusif fait également partie des 12 priorités RSE du Groupe. Enfin, la transformation du secteur implique de travailler en écosystème avec l’ensemble de ses parties prenantes. Ainsi, CMA CGM applique une politique d’achats responsable, propose une gamme de services bas carbone à ses clients, et assure le respect des droits humains et de règles d’éthique strictes dans toutes ses pratiques commerciales. Le Groupe initie des collaborations de grande envergure, à l’image de la coalition NEW ENERGIES rassemblant 18 acteurs des chaines logistiques mondiales qui visent à développer des technologies innovantes et des solutions énergétiques pour décarboniser les activités maritimes, aériennes et routières dans le monde entier. Aux côtés des plus grands experts industriels et des start-ups les plus innovantes, à travers son Fonds Energies et la Coalition NEW ENERGIES, et porté par la passion de ses 155 000 collaborateurs, le Groupe CMA CGM œuvre jour après jour, pour propulser le transport vers un avenir durable. Claire Martin, Directrice RSE du Groupe CMA CGM, intervient dans la table ronde “#Voyageroupas. L’avenir des grands déplacements ?” le 29 août 10h40-11h30... Le Groupe SEB engagé dans l’inclusion numérique avec Digital Citizen24 août 2023#LaREF23Le Groupe SEB engagé dans l’inclusion numérique avec Digital Citizen Depuis 2007, le Groupe SEB s’engage à renforcer l’employabilité des salariés les moins qualifiés dans le cadre d’une politique de Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences (GPEC). Cela passe notamment par le développement des compétences numériques des salariés au regard des enjeux techniques, technologiques et business actuels. Avec notamment la signature d’un nouvel accord GPEC en 2021, le Groupe a réaffirmé sa volonté de poursuivre la montée en compétences des salariés, tout particulièrement des premiers niveaux de qualification, via la formation et l’obtention d’une qualification reconnue dans le domaine du numérique. Concrètement, l’engagement a été pris de former les salariés les moins qualifiés (étant entendu que ces salariés occupent un emploi dont le coefficient reste inférieur ou égal à 170 dans la classification de la métallurgie) et que 100% de ces salariés obtiennent une certification dans le domaine du numérique au terme de l’accord, c’est-à-dire avant la fin de l’année 2023. Après avoir parcouru les différentes solutions proposées sur le marché, le Groupe SEB s’est finalement tourné vers l’organisme certificateur ICDL France pour identifier la certification la plus adaptée aux objectifs pédagogiques visés pour ses collaborateurs. Au total, ce sont 419 salariés qui ont ainsi été identifiés pour bénéficier de ce dispositif. Dan Abergel, Directeur des Ressources Humaines France souligne : « Le référentiel de la certification Digital Citizen nous a convaincu par son adéquation avec les besoins de l’entreprise et le profil des salariés ciblés. » À la fin de l’année 2022, 207 salariés avaient déjà obtenu leur certification, et ce sont 212 salariés qui bénéficient actuellement du parcours de formation « Digital Citizen » et qui devraient ainsi obtenir leur certification en 2023. Il est important de noter que les salariés concernés par ce dispositif occupent, dans la majorité des cas, des postes d’opérateur de production, ou d’agent de service technique. Il s’agit principalement de personnes ayant eu un accès limité à la formation par le passé, disposant d’un bagage académique restreint et éloignées du secteur numérique. Le dispositif s’articule autour de trois objectifs : DA: « L’un des objectifs majeurs du dispositif revêt une dimension sociétale. En effet, la certification Digital Citizen permet aux collaborateurs de prendre confiance en eux – surtout pour ceux qui n’osent pas demander ou suivre une formation- et a permis de faciliter l’accès aux outils numériques en fixant un socle minimum pour tous, tout en bénéficiant d’un effet de groupe et d’engagement collectif de la part des participants. Le second objectif comporte un enjeu « business » fort. Le programme Digital Citizen permet en effet d’accompagner la transformation numérique de l’entreprise et l’adaptation au poste de travail, en particulier pour les salariés les plus éloignés du numérique occupant des métiers dits « industriels ». Digital Citizen a fait tomber les réticences liées au changement et favorise l’autonomie dans le travail au quotidien. À la suite de l’obtention de la certification Digital Citizen, les salariés ont pu mobiliser les compétences couvertes par la certification. Enfin, un certain de nombre de formations proposées en e-learning par le Groupe SEB dans d’autres domaines de compétences étaient par nature inaccessibles aux « populations non-connectées ». Désormais, grâce au programme Digital Citizen, tous les salariés vont pouvoir disposer des compétences nécessaires leur permettant d’accéder aux programmes d’e-learning. » Fort de ce constat, le Groupe SEB a affirmé sa volonté d’accompagner tous les salariés volontaires pour s’engager dans le parcours Digital Citizen, et ce quel que soit leur coefficient, leur poste ou leur ancienneté. Dans un contexte de resserrement budgétaire, l’effort en matière d’inclusion numérique ne peut pas reposer intégralement sur l’État, les entreprises doivent se mobiliser. Cette expérience avec le Groupe SEB est la preuve que cette démarche est avant tout un véritable investissement de l’entreprise dans son capital humain, au service de sa productivité Référence mondiale du Petit Equipement Domestique, le Groupe SEB déploie son activité en s’appuyant sur un portefeuille de 34 marques emblématiques (Tefal, Seb, Rowenta, Moulinex, Krups, Lagostina, All-Clad, WMF, Emsa, Supor…), commercialisées à travers une distribution multi format. Vendant près de 350 millions de produits par an, il met en œuvre une stratégie de long terme fondée sur l’innovation, le développement international, la compétitivité et le service au client. Présent dans 150 pays, le Groupe SEB a réalisé un chiffre d’affaires de près de 8 milliards d’euros en 2022 et emploie plus de 30 000 collaborateurs. ICDL est la première certification de compétences numériques dans le monde. La branche française dispose d’un réseau de plus de 1.500 organismes de formation habilités pour accompagner les entreprises dans leur projet de formation.... #Unecertaineidee…A la recherche de l’Etat perdu24 août 2023#LaREF23#Unecertaineidee…A la recherche de l’Etat perdu Né au cœur du Moyen Âge, l’État a été l’objet d’une construction lente qui a traversé plusieurs régimes. Sous la Révolution, et plus encore sous l’Empire, il a développé son poids et son rôle. La période d’après-guerre, avec l’avènement de l’Etat providence, a ensuite marqué son apogée. Les années 80, avec le succès grandissant des idées néo-libérales, sont venues mettre un frein à cet essor du rôle de l’Etat, avant que la pandémie et la crise qu’elle a générée ne signent son grand retour avec le « quoi qu’il en coûte ». Les multiples enjeux de sécurité et de protection des citoyens ont replacé l’Etat au centre du jeu et les conséquences de la guerre en Ukraine ne font que confirmer cette tendance. On le voit, la place et le rôle de l’Etat dans la société ont constamment évolué en réponse aux besoins changeants de la population, aux avancées technologiques et aux défis mondiaux. L’Etat est ainsi sans cesse confronté à une double mission contradictoire : imposer sa vision de l’intérêt général et son monopole des moyens de la mettre en œuvre, tout en protégeant les individus contre les débordements de ce monopole. Souvent critiqué et remis en cause parce qu’il est lourd et coûteux, l’Etat est pourtant globalement accepté par les Français. Sans l’État, on a en effet du mal à imaginer ce que pourrait être la France. Comme l’écrivait le Général de Gaulle, « l’Etat répond de la France, et est en charge, à la fois, de son héritage d’hier, de ses intérêts d’aujourd’hui et de ses espoirs de demain ». Face aux bouleversements qui se profilent sur l’échiquier mondial, comment l’Etat français va-t-il devoir évoluer ? Comment peut-il préserver sa souveraineté et a-t-il encore les moyens de ses ambitions ? Comment va-t-il notamment falloir repenser l’Etat-providence ? Sortir ou pas de l’Etat-providence ? La création de l’Etat-providence, dont la France est sans conteste championne du monde, a été le prétexte d’une intervention tous azimuts de la puissance publique. Mais Il présente aujourd’hui des signes évidents d’obsolescence et doit être repensé. Selon certains analystes, « le si coûteux État-providence à la française ne fonctionne plus et la préférence nationale pour un traitement social de tous les maux du pays, qui perdure depuis quarante ans, n’apporte plus aucune perspective aux populations concernées comme en témoignent les récentes émeutes et avant elles la crise des gilets-jaunes ». Pourtant, une récente étude de l’Insee montre au contraire que l’Etat-providence est bien plus efficace qu’on ne le croit. Alors, qui croire ? Et comment résoudre ce paradoxe qui voit les Français, d’une part, critiquer très sévèrement un Etat jugé trop coûteux et, d’autre part, en attendre toujours plus et exiger de meilleurs services publics ? A plusieurs reprises, le président de la République a évoqué la nécessité de « construire l’Etat-Providence du XXIe siècle, émancipateur, universel, efficace, responsabilisant, couvrant davantage, protégeant mieux ». Vaste programme d’autant que la nécessité d’assainir les finances publiques imposera sans nul doute des contraintes sévères et des choix stratégiques. De nouvelles règles vont devoir être adoptées. Il ne s’agit pas de créer ex nihilo un nouvel édifice de protection sociale, mais de transformer intelligemment notre système, qui a montré son efficacité, mais qui aujourd’hui se trouve confronté à de nouveaux défis. Ce nouvel Etat-providence doit-il garantir une plus grande liberté au marché ou au contraire intervenir plus qu’il ne fait aujourd’hui dans la redistribution des richesses ? A tous les Français d’en débattre collectivement, mais quoi qu’il en soit il apparaît urgent de redéfinir les rôles de l’Etat et du marché. Etat-entreprises : une relation win-win ? La relation entre le marché et l’Etat n’en finit pas d’animer les économistes. Pour les libéraux, le marché est roi et reste le moyen de régulation le plus efficace. Pour les keynésiens l’intervention de l’Etat est nécessaire pour encadrer et compléter le marché et pour promouvoir la justice sociale. Tout au long du XXe siècle, et notamment après la Seconde Guerre mondiale, l’État a joué un rôle majeur dans la régulation des activités des entreprises. Un changement de paradigme est apparu dans les années 80 avec l’accélération de la mondialisation qui a contraint les Etats à laisser une plus grande marge de manœuvre aux entreprises. La crise financière de 2008, puis la pandémie ont débouché sur le retour de l’interventionnisme étatique, afin d’éviter les faillites et la montée du chômage. Qu’en sera-t-il dans 30 ans ? Et quel sera alors la nature de l’interventionnisme de l’Etat ? Joseph Stiglitz, par exemple, plaide pour un interventionnisme renforcé, en s’appuyant sur l’exemple de la Chine. Milton Friedman voit au contraire dans la liberté économique la clé du développement. A qui l’avenir donnera-t-il raison ? Comment les entreprises et l’Etat peuvent-ils construire une relation win-win pour aller ensemble de l’avant ? Bien sûr la relance de notre pays implique un rétablissement en profondeur des services régalien de l’Etat : santé, sécurité, justice, mais le soutien aux entreprises, et notamment aux TPE-PME, est tout aussi indispensable pour permettre à la France de mettre sur orbite les champions de demain. Au milieu de la crise actuelle, économique, financière et sociale, la France a toujours besoin d’un État au service de l’intérêt général et de la cohésion sociale. Un Etat qui sache également fixer un cap dans la compétition internationale. Alors, quels seront la place et le rôle de l’Etat dans trente ans ? Le prédire avec précision est difficile, car cela dépendra de nombreux facteurs économiques, politiques, technologiques et sociaux, qui évolueront au fil du temps. Toutefois les principales pistes d’évolution seront envisagées le 29 août prochain lors du débat #Unecertaineidee…A la recherche de l’Etat perdu.... #WomanPower. Le jour où la journée internationale du droit des femmes n’existera plus…24 août 2023#LaREF23#WomanPower. Le jour où la journée internationale du droit des femmes n’existera plus… « La femme est l’avenir de l’homme », déclarait Aragon dans son poème à Elsa Triolet, mais où en est la situation des femmes dans le monde en 2023 ? Certes, les droits des femmes ont plus progressé ces cinquante dernières années qu’en 2 000 ans d’histoire. Pour autant, de très nombreux combats restent à mener pour que la moitié de l’humanité trouve enfin toute sa place. Selon les chiffres de l’ONU, les femmes produisent les deux tiers des richesses de la planète, mais ne reçoivent que 10 % des revenus mondiaux. A l’occasion de la journée internationale des femmes le 8 mars dernier, ONU Femmes lançait l’alerte : « au rythme actuel, il faudra près de 300 ans pour atteindre l’égalité de genre. Les actions entreprises sont encore insuffisantes face à l’urgence, l’ampleur et la gravité de ce que vivent les femmes dans le monde. Il est impératif d’agir ». Egalité salariale, violences physiques et sexuelles, accès à l’éducation, leadership économique et participation politique, stéréotypes de genre, travail non rémunéré et charge mentale, droit de disposer de son corps, santé reproductive… on ne compte plus les domaines dans lesquels il reste fort à faire. Dans certains pays, les droits des femmes ont même enregistré un recul ces dernières années. En Inde, la culture du viol se perpétue en dépit d’une législation plus sévère ; le viol devient également une arme de guerre en Afrique ou au Moyen-Orient ; en Pologne comme en Hongrie, la dénonciation de l’idéologie de genre et la mise en avant des valeurs traditionnelles nuisent à l’émancipation des femmes ; en Russie, les violences conjugales sont décriminalisées ; et même aux Etats-Unis, les Républicains cherchent à interdire l’avortement dans de nombreux Etats… De fortes disparités Nord-Sud Être une femme en Europe, en Afrique ou au Moyen-Orient ne recouvre pas la même réalité. Entre l’Islande, pays champion du monde en termes de parité, et l’Afghanistan, où les filles n’ont même plus le droit d’aller à l’école, le gouffre est immense et à travers le monde, on constate de très fortes disparités en fonction des contextes culturels, sociaux et géographiques. De nombreux pays ne reconnaissent pas la majorité juridique aux femmes, d’autres exigent encore qu’elles aient un tuteur masculin, et selon le décompte de l’association « Union suisse pour décriminaliser l’avortement », en 2018, seuls 58 pays dans le monde autorisaient l’avortement sans condition. Cela sans même parler des inégalités économiques ! Un rapport de la Banque mondiale de 2022 montre qu’environ 2,4 milliards de femmes en âge de travailler ne bénéficient pas de l’égalité des chances économiques et que 178 pays maintiennent des obstacles juridiques qui empêchent leur pleine participation à la vie économique. La situation domestique des femmes impacte également fortement cette participation. Pour Carmen Reinhart, vice-présidente et économiste en chef de la Banque mondiale, « les femmes ne peuvent pas atteindre une égalité au travail si elles ne sont pas sur un pied d’égalité à la maison. Cela signifie qu’il faut uniformiser les règles du jeu et faire en sorte que le fait d’avoir des enfants ne se traduise pas par l’exclusion des femmes d’une pleine participation à l’économie ». Quant aux disparités salariales, même si des progrès ont été réalisés, elles perdurent partout, y compris en Europe. Egalité femmes-hommes : où en est l’Union européenne ? L’égalité des genres est l’une des priorités d’Ursula von der Leyen. Mais où en est-on dans les 27 pays de l’Union ? Au travail comme à la maison, l’égalité reste encore à atteindre. En 2022, les Etats membres ont obtenu une note moyenne de seulement 68,6 sur 100 en termes d’indice d’égalité de genre. Les inégalités sont notamment notoires en matière de rémunération. En 2021, les femmes gagnaient en moyenne 12,7 % de moins que les hommes dans l’UE, d’après Eurostat. Le taux d’emploi des femmes (66,1 %) reste également inférieur de plus de 10 points par rapport à celui des hommes et les femmes ont très souvent des postes à temps partiel. Les hommes eux occupent davantage de postes à responsabilité. Mais les choses devraient s’améliorer dans les années à venir, car depuis novembre 2022, une directive européenne fixe à 33 % les quotas de femmes à mettre en place, d’ici à juillet 2026, dans les conseils d’administration des grandes sociétés. Au niveau politique aussi, les inégalités demeurent et l’UE ne compte que 10 cheffes d’Etat et de gouvernement sur 27. Les Européennes, comme les autres femmes du monde, sont aussi bien plus souvent victimes de violences physiques et sexuelles que les hommes. Et la France dans tout ça ? Depuis 1946, l’article 3 du préambule de la Constitution pose le principe de l’égalité des droits entre hommes et femmes : « la loi garantit à la femme, dans tous les domaines, des droits égaux à ceux de l’homme ». Pourtant, cette égalité peine à se concrétiser dans les faits et les chiffres sont même accablants. L’écart de revenus (salaires, retraites, capital), est de l’ordre de 25 à 28 %. Dans le secteur privé, les femmes gagnent 16,8 % de moins que les hommes, en équivalent temps plein. Même à poste égal, elles sont moins bien payées et ont deux fois moins de chances d’accéder aux 3 % des emplois les mieux rémunérés que leurs homologues masculins, note l’INSEE. Les femmes sont en revanche majoritaires dans les métiers peu valorisés : assistantes maternelles, aides-soignantes, employées de maison, etc. et elles occupent 82 % des emplois à temps partiel. Les femmes françaises continuent également d’assurer très majoritairement les tâches domestiques et familiales, y compris pendant les vacances comme le révèle une récente enquête Ifop. Cette répartition inégale des tâches ménagères impacte directement l’entrée des femmes sur le marché du travail, mais aussi l’évolution de leur carrière. « Ne débarrassez pas la table, à moins que les hommes ne se lèvent pour le faire aussi », conseillait Coco Chanel. Une consigne à suivre ! L’affaire de tous Ces inégalités trouvent leur racine dans les préjugés et les rôles sociaux stéréotypés assignés aux femmes et aux hommes. Les réduire est devenu une des préoccupations majeures du gouvernement qui entend mener une action autour de quatre axes : prévenir les stéréotypes ; promouvoir l’égalité et la mixité professionnelles ; lutter contre les violences faites aux femmes ; garantir l’accès à une information fiable dans les domaines de la santé sexuelle et de la sexualité. La route est encore longue On le voit, partout dans le monde, en dépit d’indéniables avancées, l’égalité entre les femmes et les hommes est loin d’être acquise et ne semble pas pour demain. Les inégalités hommes-femmes sont toujours d’actualité dans tous les secteurs : politique, économie, sport, culture… Partout les positions les plus prestigieuses et les meilleures rémunérations sont réservées aux hommes. Beaucoup d’actions sont entreprises par les gouvernements, les mouvements féministes ou les ONG, mais elles restent insuffisantes face à l’ampleur et la gravité de la situation. Pour aller plus loin, « nous devons commencer par modifier notre conception du rôle des femmes dans la société », alerte l’OIT. Et « tout commence dès l’enfance, par l’éducation, la sensibilisation et la garantie d’un accès égal aux possibilités éducatives des filles et des garçons ». Il s’agit donc avant toute chose d’agir sur les mentalités, car des clichés sexistes restent malheureusement profondément ancrés et il faut en sortir. C’est d’autant plus important que, toujours selon l’OIT, « la parité au travail pourrait augmenter le PIB mondial de 3,9 % ». « L’admission des femmes à l’égalité parfaite serait la marque la plus sûre de la civilisation, et elle doublerait les forces intellectuelles du genre humain », disait déjà Stendhal. Un défi à penser tous ensemble et dont nous débattrons le 29 août prochain lors de la table ronde #WomanPower. Le jour où la journée internationale du droit des femmes n’existera plus…... Je choisis LA FRENCH TECH23 août 2023#LaREF23La Mission French Tech sera présente à la Rencontre des Entrepreneurs de France 2023, organisée par le MEDEF, partenaire de l’initiative “Je choisis la French Tech”, pour présenter cette initiative et les perspectives qu’elle offre pour le tissu économique français et pour les PME innovantes de notre territoire. La French Tech désigne le mouvement français des start-up, c’est-à-dire un écosystème réunissant des start-up, des investisseurs, décideurs et des community builders. Ce sont près de 25 000 start-up qui représentent plus de 1,1 million d’emplois directs et indirects et qui en créeront autant dans les années à venir. Créée en 2013 et rattachée à la Direction Générale des Entreprises, au sein du ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, la Mission French Tech est chargée de soutenir la structuration et la croissance de l’écosystème des start-up françaises, en France et à l’international. La Mission French Tech pour soutenir l’écosystème des start-up tricolores Elle conçoit et met en œuvre différents programmes d’accompagnement à destination des start-up : elle leur apporte de la visibilité mais leur garantit surtout d’être leur porte d’accès aux différents services publics dont elles ont besoin. Parmi ces programmes d’accompagnement, le plus connu est le French Tech Next40/120, qui rassemble les scale-up françaises en capacité de devenir des leaders technologiques de rang mondial. La Mission French Tech a aussi lancé récemment le programme French Tech 2030 en collaboration avec le SGPI et Bpifrance. Ce dernier s’inscrit dans la lignée du plan France 2030 du gouvernement, destiné à soutenir les acteurs émergents dans les secteurs stratégiques. La Mission French Tech assure également un rôle d’animation de l’écosystème via le réseau des Capitales et Communautés French Tech présentes en France et à l’international. En collaboration avec la Mission French Tech, elles contribuent à mettre en œuvre la stratégie nationale French Tech en l’adaptant aux priorités et spécificités de leurs écosystèmes. Un écosystème dynamique et prometteur… La stratégie mise en place par le gouvernement depuis 2017 a permis à la France de faire émerger 29 licornes. L’impact territorial et social des entreprises du French Tech Next40/120 s’est intensifié ces dernières années : le rythme de création d’emplois a été plus de dix fois plus élevé que le reste des PME. La French Tech est une vraie tendance de fonds qui dynamise les villes et les régions, les emplois directs qu’elles ont créés sont majoritairement en France (70 %). C’est une réussite collective de la French Tech et le président de la République, Emmanuel Macron, a décidé de fixer un nouvel objectif de 100 licornes d’ici 2030 dont 25 dans la transition écologique. … mais qui peut encore davantage se diffuser dans notre économie Alors que la French Tech se positionne comme le 1er écosystème européen en termes de levées de fonds, avec 13,5 milliards d’euros levés en 2022, les start-up n’ont pas encore montré tout leur impact sur la société. Hôpitaux, écoles, PME, grands groupes : ils recherchent tous des technologies, et la French Tech peut répondre à leurs besoins. Une initiative collective pour renforcer les liens entre les start-up et le tissu économique Sous l’impulsion du Ministre délégué chargé du Numérique Jean-Noël Barrot, la Mission French Tech a lancé en juin dernier l’initiative « Je choisis la French Tech » afin de favoriser l’utilisation des solutions des start-up françaises par toutes les entreprises et toutes les administrations publiques. La Tech a un rôle crucial à jouer pour inventer des solutions aux enjeux sociétaux à la fois pour les particuliers mais aussi pour les entreprises. Soutenir le déploiement des solutions de la French Tech, c’est donc à la fois apporter les réponses aux besoins de transformation technologique de notre pays, mais également renforcer son développement économique. En renforçant leurs liens avec le tissu économique et les administrations publiques, la Mission French Tech permet également aux start-up de nouveaux champs de recherche et d’application. Concrètement, « Je choisis La French Tech » a pour objectif de doubler le recours aux start-up par les acheteurs publics et privés d’ici 2027 en s’appuyant sur un réseau de partenaires institutionnels et privés et sur cinq leviers d’actions : – La formation des acheteurs publics et privés aux achats innovants ; – La mise en relation entre les start-up et les autres acteurs du tissu économique à travers l’organisation d’événements tout au long de l’année ; – Le financement avec le déploiement de fonds au profit d’acteurs émergents ; – La réglementation avec la mise en œuvre d’un cadre approprié qui permettra de lever les blocages et de créer des incitations à collaborer avec les start-up ; – Le volet de la communication en valorisant les collaborations réussies. La majorité des actions sont ouvertes à l’ensemble des start-up notamment celles qui s’inscrivent dans les enjeux du Gouvernement, afin d’engager tous les écosystèmes territoriaux et internationaux de la French Tech. Du côté des acheteurs, c’est l’ensemble du tissu qui est mobilisé : les acheteurs publics d’une part avec les ministères (Direction des Achats de l’Etat, Ministère des Armées, Ministère de la Transition Ecologique, etc), les établissements publics, les collectivités territoriales, et les acheteurs privés d’autre part avec les Grands groupes (FTCC, Afep, Bpifrance, MEDEF, Conseil national des achats), les ETI (DGE – stratégie nation ETI, METI) mais aussi les TPE-PME (FranceNum) et les start-up, notamment du French Tech Next40/120 et des Capitales French Tech. « Je choisis La French Tech » en réponse aux exigences de rentabilité des entreprises Enfin, cette initiative répond aussi au contexte macroéconomique moins favorable marqué par un changement du contexte de financement de l’écosystème. « Je choisis La French Tech » vise ainsi à placer la question du revenu des start-up au même niveau que le sujet du financement en créant une politique de soutien commercial. L’État vise à soutenir le financement par les revenus. Pour d’ores et déjà découvrir l’initiative, rendez-vous sur https://lafrenchtech.com/fr/la-france-aide-les-startup/je-choisis-la-french-tech/...