Et demain ?

Un siècle après la conférence de Max Planck où en est la révolution quantique et comment va-t-elle évoluer ?  Les problèmes de fond posés par Bohr, Heisenberg, Einstein, Schrödinger ou Pauli restent d’actualité, mais on dispose pour les traiter de davantage de résultats et d’arguments. La physique quantique comprend en effet des phénomènes complexes et fascinants, qui n’ont parfois aucun équivalent dans notre monde. Elles vont continuer de bouleverser de très nombreux domaines : simulation, conception de nouveaux matériaux et médicaments, télécommunications, cryptographie, imagerie médicale, IA, capteurs extrêmement précis, systèmes de navigation inertielle, etc.

Les technologies quantiques offrent pour la première fois un langage informatique capable de coder des systèmes complexes jusque-là impossibles à modéliser, et d’y associer de nouvelles logiques mathématiques. Elles marquent en cela un tournant décisif. Si l’IA permet également d’automatiser les prédictions, les deux technologies restent complémentaires. L’IA s’appuie sur des données déjà disponibles, alors que le calcul quantique explore plusieurs possibilités en même temps, ce qui permet d’anticiper des scénarios futurs encore inconnus. Construire une stratégie quantique en parallèle d’une stratégie d’IA devient donc essentiel pour rester compétitif.

Nul ne sait avec précision aujourd’hui quelles applications verront demain le jour grâce au quantique, ce qui fait dire à David Deutsh, professeur à Oxford : « Celui qui sera capable de dompter l’étrangeté quantique aura un avantage considérable sur les autres ».

Décrire l’évolution quantique, poser les bonnes questions pour faire avancer la réflexion, rendre compte des espoirs, mais aussi des doutes et des interrogations de la recherche, faire le point sur les perspectives françaises et déterminer comment toutes les entreprises vont pouvoir et devoir s’adapter à la révolution quantique, tels sont les objectifs de la douzième édition de la REFNum.