Malgré les pas récents du Président Biden envers l’Europe – résolution du conflit Boeing-Airbus et accord sur les tarifs sur l’aluminium et l’acier – la confiance entre les deux partenaires reste affaiblie. La crise dite “des sous-marins australiens” a accentué ces frictions. Le retour des Etats-Unis dans le multilatéralisme se fait encore attendre, notamment à l’OMC. Pourtant, les défis mondiaux requérant une étroite coopération, voire une parfaite coordination entre l’Union européenne et les Etats-Unis sont nombreux et urgents : transition écologique, transformation digitale, inégalités sociales croissantes, cybersécurité, pandémies, conflits armés, etc.  

Dans ce contexte, quelles sont les clés de réconciliation ? Comment coopérer sur les défis posés par la Chine, tout en préservant notre indépendance et notre propre politique vis-à-vis de ce pays ? Comment l’Europe doit-elle se positionner et, plus important, avoir le leadership dans un certain nombre d’évolutions mondiales à venir ? Cela passe-t-il forcément par plus d’autonomie stratégique, par plus de souveraineté ? 

Les Etats-Unis et l’UE restent pourtant aujourd’hui très interdépendants. Les investissements croisés et les échanges des biens et services sont très importants, à hauteur de 150 milliards de dollars (2020). La France est la 4^ème destination des exportations américaines de biens et le 3^ème partenaire commercial des États-Unis en Europe (source : US Census). Un certain nombre de sujets clés pour les entreprises – technologies digitales, semi-conducteurs, intelligence artificielle, résilience dans les chaines d’approvisionnement, contrôles export – seront discutés dans les mois à venir au sein du TTC (Conseil Commerce et Technologie) récemment créé entre Européens et Américains. Quelles coopérations bilatérales privilégier ? Quels projets concrets ?