Le commerce, levier de création de valeur et de stabilité à l’échelle mondiale

Nous croyons au commerce, comme levier de création de valeur et de stabilité à l’échelle mondiale. Mais le monde peut être risqué et complexe. C’est pour cela que notre mission consiste à aider les entreprises à prendre les bonnes décisions, afin de leur permettre de développer sereinement leur activité. Parce que chaque marché est spécifique, nous opérons dans plus de 100 pays grâce à deux dimensions essentielles de notre métier : l’expertise et l’agilité.
Aussi, pour faire face aux inquiétudes montantes sur l’environnement, Coface inclut désormais les risques environnementaux dans sa méthodologie d’évaluation des risque pays. Deux risques clés pour les entreprises ont été identifiés :

  • Le risque physique mesure la fréquence d’occurrence d’événements climatiques exceptionnels (comme les incendies au Brésil et en Australie en 2019). Il dépend à la fois de l’exposition du pays à ce type d’événement (mesurée notamment en prenant en compte des projections de long terme des rendements agricoles, de montée des températures dans le pays, de montée des eaux, entre autres) et de sa sensibilité, mesurée grâce des indicateurs de structure géographique, démographique et sociale (comme la part de la population rurale, celle de la population de plus de 65 ans, le taux de pauvreté) et la dépendance à l’étranger pour des biens qui seront plus rares avec le changement climatique (part d’importations dans la consommation totale de biens agricoles, d’eau et d’énergie).
  • Le risque de transition : Face à ces changements climatiques à venir et pour tenter d’en éviter certains, des gouvernements prennent des mesures (normes anti-pollution dans le secteur automobile en Europe et en Chine par exemple), et certains consommateurs changent leurs modes de consommation. Si ces changements auront des effets bénéfiques à moyen terme, ils sont susceptibles à court terme de mettre en difficulté des entreprises qui ne les ont pas anticipés. Ce risque de transition est mesuré à partir de l’engagement, des mesures mises en place par les gouvernements pour effectivement lutter contre le réchauffement climatique et la pollution et de leur traitement médiatique.

Afin de mesurer ces risques, deux indices permettent d’évaluer la vulnérabilité d’un pays quant aux aléas climatique.

  • L’indice d’exposition permet de mesurer à quel point un pays peut être vulnérable face à un dérèglement climatique et capture ainsi l’impact physique lié au risque climatique.
  • L’indice de sensibilité, en se basant sur des variables topographiques, démographique ou encore la structure économique du pays (i.e. sensibilité des principaux secteurs d’activité du pays à un choc climatique), permet d’évaluer le degré d’impact d’un choc climatique.

Ces deux indices combinés se basent sur six secteurs essentiels au bon fonctionnement d’un pays : l’alimentaire, l’accès à l’eau, le système de santé, les services écosystémiques, l’habitat humain et les infrastructures.
De ce fait, un pays est considéré comme fortement exposé, si un aléa climatique peut fortement limiter l’accès à l’eau potable, causer une insécurité alimentaire, ou si la qualité des infrastructures n’est pas adéquate pour répondre à ce type de choc. En parallèle, un pays est considéré comme fortement sensible, dans le cas où il est fortement dépendant de ses importations pour subvenir aux besoins énergétique, alimentaire, pharmaceutique ou en eau.

Un cas concret : la lutte contre les émissions

L’industrie automobile est profondément touchée par les normes et les réglementations dans le monde entier, et chaque nouveau modèle doit être homologué avant de se voir accorder le droit de vente. Ces règlements imposent certains niveaux d’émissions de particules pour des raisons de sécurité, et force les constructeurs automobiles et leurs fournisseurs à investir et à innover pour répondre à ces règles strictes. Elles visent à réduire les rejets de dioxyde de carbone (CO2), d’hydrocarbures non brûlés, les oxydes d’azote (NOx), les matières particulaires (PM), qui pour certains sont les principaux gaz à effet de serre, ou sont très toxiques et raccourcissent la vie humaine.
Les réglementations varient selon le type de véhicule et leur situation géographique. L’UE est au premier plan, avec des règles strictes évoluant au fil du temps. Les règles ont été renforcées après l’entrée en vigueur de la directive Volkswagen de 2015 (VW) sur les émissions de gazole, qui affectaient non seulement ce groupe, mais aussi de nombreux autres fournisseurs et les constructeurs automobiles.
Depuis 2015, des organismes indépendants réalisent des tests de laboratoire réalistes (Le WLTP – Worldwide Harmonised Light Vehicles Test Procedure ), ou directement sur routes (RDE – Real Driving Emission, depuis septembre 2019) pour évaluer les niveaux réels d’émissions. S’ils ne répondent pas aux normes, les constructeurs européens peuvent être sanctionnés en fonction du niveau d’engagement de leur pays dans la lutte contre le réchauffement climatique.